Julie-Sophie-Gillette de Pardaillan de Gondrin de Montespan d'Antin
Julie-Sophie-Gillette de Pardaillan de Gondrin de Montespan d'Antin est une descendante de Madame de Montespan et donc une lointaine parente de Marie-Madeleine Gabrielle de Rochechouart de Mortemart. Née en 1725, Julie-Gillette de Pardaillan d’Antin est destinée à devenir abbesse. Elle est éduquée à l’abbaye de Fontevraud dès l’âge de trois ans. Excepté trois années passées à la Cour, elle a ainsi toujours vécu à Fontevraud. Elle devient novice à seize ans et professe à dix-huit ans. Elle y est maîtresse des novices, institutrice de la princesse royale Sophie de France et grande prieure associée à l’abbesse Marie-Louise de Valence en 1735.Nommée abbesse en 1765 à l’âge de quarante ans, Julie d’Antin affirme ses privilèges. Elle renoue avec les fêtes publiques et mondaines. Le premier acte de l’abbesse est d’introniser la nouvelle Grande Prieure, Madame de Crussol Flammarens, élevée depuis l’âge de six ans au prieuré de Paravis. La nouvelle abbesse procède en suite à l’élection du visiteur apostolique, nomme les visiteurs provinciaux et les confesseurs.
La première préoccupation de l’abbesse est de faire confirmer les privilèges de son ordre. Elle part pour Paris où, après avoir reçu la bénédiction de l’évêque de Chartres à l’abbaye royale de Saint Cyr, elle entreprend d’importantes démarches afin d’obtenir du roi des lettres patentes, qu’il lui accorde en 1767, ce qui donne lieu à des réjouissances publiques à Fontevraud. Madame d'Antin quitte l'abbaye la dernière, le 25 septembre 1792, chassée par les révolutionnaires, déguisée en paysanne. Après s'être retirée à Angers, elle meurt à l'Hôtel-Dieu de Paris, le 25 octobre 1797.