Jeanne de Lorraine
Née le 31 juillet 1585, Jeanne de Lorraine est la fille d’Henri le Balafré, duc de Guise, et de Catherine de Clèves, sa deuxième femme. Sa mère la place à douze jours à l’abbaye Saint-Pierre de Reims, sous la conduite de Renée de Lorraine, sa tante. A neuf ans, elle est transférée à l’abbaye de Fontevraud. Jeanne de Lorraine prend l’habit en 1596 et fait profession en octobre 1602. Elle est ensuite nommée prieure des dominicaines de Prouille en 1604. Nommée coadjutrice de Jouarre en 1611, elle ne quitte Prouille qu’en 1617. Elle demeure en bonne entente avec l’abbesse. Elle devient abbesse de Jouarre à la mort de sa tante en 1624.
Son principal but est d’instaurer la communauté de biens et une plus grande austérité. Jeanne de Lorraine enchaîne rapidement les différents éléments de la réforme avec la table commune, le renvoi des servantes séculières remplacées par des sœurs converses, l’habit noir, le silence, le travail manuel, le chapitre des coulpes. Elle renforce la clôture malgré les oppositions. Elle s’occupe de la formation des novices. Austère et pénitente, elle couche sur une paillasse en Carême et se donne la discipline. Elle fait détruire l’ancienne abbatiale et la reconstruit de manière magnifique mais meurt avant l’achèvement des travaux le 8 octobre 1638[1].
[1]- Dom Yves CHAUSSY, o.s.b, « La réforme de Jeanne de Lorraine et de Marie de la Trémouille », dans Dom Yves CHAUSSY, o.s.b, dir., L’abbaye royale Notre-Dame de Jouarre,Paris, G. Victor, 1962, (Collection Bibliothèque d’histoire et d’archéologie chrétienne), 2 vol, Tome 1.
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