Marguerite d’Angennes
Fondée dans les bois par Raoul de La Fustaye, disciple de Robert d’Arbrissel, l’abbaye de Saint-Sulpice de Rennes est aussi appelée « Nid au Merle ». Au XVIème siècle, l’abbaye se maintient tant au temporel qu’au spirituel. La réformatrice, Marguerite d’Angennes, est novice de l’abbaye à huit ans. Elle fait profession le 2 mai 1597. En 1609, ses parents lui obtiennent le brevet d’abbesse. Mais la précédente abbesse qui s’était démise en faveur d’une nièce, morte entre temps, continue d’administrer l’abbaye. Très pénitente, Marguerite d’Angennes persuade ses religieuses de faire les Exercices ignaciens en janvier 1621. La clôture et la communauté de biens sont établies à cette occasion. Marguerite d’Angennes règle sa communauté par des Constitutions et regroupe ses moniales en une abbaye principale et quatre prieurés dépendants[1].
[1]- Pierre ANGER,Histoire de l'abbaye de Saint-Sulpice-la-Forêt, Ille-et-Vilaine : de ses relations, de la vie religieuse au Moyen Âge et au XVIIIème siècle, Paris, Champion et Rennes, Plihon et Hommay, Bahon-Rault, 1920.
Bertrand HARDY, Marguerite d'Angennes, 1580-1662, abbesse de Saint-Sulpice-la-Forêt,Société archéologique de Saint-Sulpice, Saint-Sulpice-la-Forêt, 1985.
Bertrand HARDY, Saint-Sulpice-la-Forêt et son abbaye,Société archéologique de Notre-Dame-du-Nid-au-Merle, Saint-Sulpice-la-Forêt, 1992.
Sur l’abbaye Saint-Sulpice de Rennes, on peut aussi consulter la récente thèse de Cécile Trébaol : Cécile TREBAOL, L'abbaye de Saint-Sulpice et ses dépendances : l'expérience monastique au féminin dans le diocèse deRennes,XIIème– XVIIIèmesiècles, Rennes, Université de Rennes 2, 2017. Sous la direction de Bruno Boerner.