Marie de Beauvilliers
Marie de Beauvilliers est née en 1574 au château de la Ferté-Saint-Hubert en Sologne, de Claude de Beauvilliers, comte de Saint-Aignan et de Marie Babou de la Bourdaisière. A dix ans, elle est confiée à une tante, Anne Babou de la Bourdaisière, abbesse de Beaumont-lès-Tours. Elle prend l’habit à douze ans, commence son noviciat à quinze ans et fait profession à seize ans le 11 juin 1590. Son beau-frère, Pierre Forget de Fresne, lui obtient l’abbaye de Montmartre. Elle y entre le 9 février 1592. Elle tente d’établir la réforme laborieusement. En 1600, elle obtient les pleins pouvoirs du pape. Elle se fait bénir par le cardinal de Sourdis cette même année. Elle reçoit une novice de chœur et deux converses. Plusieurs religieuses se convertissent enfin. Marie de Beauvilliers bénéficie de nombreux soutiens dans le milieu ecclésiastique et dévôt. La réforme est lancée. Marie de Beauvilliers donne l’habit à plus de deux cents postulantes au cours de sa carrière, parmi lesquelles Marguerite d’Arbouze, professe de Saint-Pierre de Lyon. Elle contribue à la fondation du prieuré Notre-Dame-de-Grâces à Ville-l’Evêque. Plus de cinquante religieuses de Montmartre sont appelées par tout le royaume pour réformer des monastères. L’abbesse de Beaumont, sa tante, obtient du roi le brevet lui permettant de la nommer comme successeur à sa mort. Marie de Beauvilliers doit donc s’y rendre le 2 avril 1614. Elle n’y reste que six mois et se démet en faveur de sa nièce, Anne Babou de la Bourdaisière. Elle meurt à Montmartre le 21 avril 1657. Marie de Beauvilliers fit imprimer des Constitutionset deux écrits de pratique spirituelle[1].
[1]- Dom Benjamin HEURTEBIZE, « Marie de Beauvilliers », dans Dictionnaire de Spiritualité, d’Ascétique et de Mystique, Paris, Paris, 1937-1995, Tome 1, colonnes 1320-1321.