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Marie de la Trémouille

Marie de la Trémouille est la fille de Gilbert de Royan et Anne Hurault de Chiverny. Elle est née le 14 mai 1603 en Vendée. A l’âge de trois ans, sa mère la place à l’abbaye des Clairets sous la direction de sa grande tante maternelle qui y est abbesse. Puis, elle est placée à Jouarre. Elle est ensuite confiée à l’une de ses tantes qui l’initie au monde. En 1619, Marie de la Trémouille rentre aux Clairets, y prend l’habit et y fait profession en 1620. Elle est nommée abbesse du Lys mais va se former à Jouarre en 1621. Marie de la Trémouille pratique ensuite une sorte de noviciat à Port-Royal puis prend possession de l’abbaye du Lys dont la situation est alors inextricable. L’abbesse Charlotte de Cluys refuse de céder sa place, sa coadjutrice de même. Anne-Eugénie Arnauld, Marie des Anges Suireau et la mère Angélique Arnauld sont dépêchées sur place pour l’aider à s’imposer malgré une nomination entachée d’irrégularité. La situation se calme en 1625.  

 

En 1639, Marie de la Trémouille est nommée abbesse de Jouarre et résigne sa charge au Lys au profit de Françoise Lécuyer. Elle fait une retraite de six mois aux carmélites avant de se présenter à Jouarre. Sous son abbatiat, les pensions particulières sont mises en commun. Elle munit les parloirs de grilles et de doubles rideaux. Marie de la Trémouille finit de construire l’église, apure les dettes. Sa préoccupation principale est de promouvoir une vie spirituelle intense. En 1645, la communauté est mise au Rosaire perpétuel et, en 1646, rejoint la confrérie de la Sainte-Croix. En 1652, la Fronde oblige l’abbesse et une partie de sa communauté à se réfugier à Paris. Marie de la Trémouille meurt le 25 avril 1655[1].

 

[1]- Dom Yves CHAUSSY, o.s.b, « La réforme de Jeanne de Lorraine et de Marie de la Trémouille », dans Dom Yves CHAUSSY, o.s.b, dir., L’abbaye royale Notre-Dame de Jouarre, Paris, G. Victor, 1962, (Collection Bibliothèque d’histoire et d’archéologie chrétienne), 2 vol. Tome 1.