Charlotte de la Vigne
L’abbaye de Valognes est d’abord établie à Cherbourg par Jean de Tourlaville en faveur de sa belle-sœur Charlotte de la Vigne, religieuse de Vignats[1]. La charte de fondation du monastère est signée le24 novembre 1623. En décembre 1623, Jacques Camus, évêque de Séez, accorde à Charlotte de la Vigne et à ses compagnes la permission de quitter l’abbaye Sainte Marguerite de Vignats pour Cherbourg. Au cours du voyage, elles s'arrêtent au sanctuaire de Notre-Dame de la Délivrande, près de Caen. C'est alors qu'elles font le vœu de placer la future abbaye sous le vocable de Notre-Dame de Protection. Vers la fin de l'année1626, sévit une épidémie de peste. La contagion atteint les religieuses et plusieurs d'entre elles en meurent. Les religieuses se retirent à Valognes où elles restent cinq ans. Le danger de contagion passé, les bénédictines pensent regagner Cherbourg; mais les Valognais les pressent de se fixer dans leur ville. Considérant alors Valognescomme plus favorable à l'établissement d'un monastère, Charlotte de la Vigneachète un terrain le 24 février 1629. Les religieuses peuvent s’installer en 1631. Le 22 juillet 1640, les Constitutionssont approuvées par Monseigneur de Matignon. Le 6 juillet 1647, Charlotte de la Vigneest nommée officiellement abbesse. Elle s'éteint le 18 février 1664à soixante-et-onze ans. Elle laisse une communauté d'une soixantaine de moniales qui, selon le souhait des fondateurs, s’emploient à l’éducation des jeunes filles et au soin des personnes âgées.
[1]- Abbaye N.-D.-de-Protection de Valognes, [par les moniales de l’abbaye], Rouen, Centre régional de documentation pédagogique, 1979, coll. Année des abbayes normandes, 18.
Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie,Année 1834, Tome VIII. Avec un Atlas composé de 30 Pl. IIème partie, Paris, Librairie départementale et étrangère de Lance, MDCCCXXXIV. (1834). (Sur le prieuré Sainte-Marguerite de Vignats).
