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Sainte Salaberge

L’abbaye Saint-Jean de Laonest fondée à Laon par sainte Salaberge, sœur de saint Bodon[1]. Salaberge est disciple de saint Eustase, deuxième abbé de Luxeuil. Elle se retire à Laon, où elle fonde hors les murs, au sud de la ville, un monastère de femmes qu’elle dote elle-même et qu’elle dédie à saint Jean-Baptiste. Il regroupe bientôt trois cents moniales d’après les chroniques contemporaines[2]. Salaberge en fait ensuite un monastère double dont elle est la première abbesse. La deuxième abbesse est sainte Astrude, sa fille. Sainte Salaberge montre un grand zèle pour le service divin. Elle meurt en 665. En 1128-1129, les religieuses étant déréglées, saint Bernard et le concile de Troyes les remplacent par des moines bénédictins.

 

 

[1]Notice sur Ste Salaberge, Laon, Imprimerie Edouard Houssaye, 1868. Réédition Hachette-Livres BNF, 2016.

[2]- M. MÄHLER, « Saint-Benoît », dans Dictionnaire de Spiritualité, d’Ascétique et de Mystique, Paris, Beauchesne, 1937-1995, Tome 1, colonnes 1435 à 1438 « les bénédictines ».